Judith Deck-Schegg, Responsable des achats et des flux à La Manufacture de Légumes

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Pourriez-vous nous présenter votre profession ?

« La gestion des stocks est au cœur de mes missions. Chaque jour, je prends connaissance des nouvelles commandes, vérifie les stocks existants et contacte les producteurs partenaires pour planifier les prochaines livraisons. Ces achats, je les réalise en prenant en compte la proximité des fermes et les méthodes de cultures avec pour objectif de re-saisonnaliser et relocaliser les approvisionnements de l’entreprise. Une de mes responsabilités sous-jacentes est également de veiller à la juste rémunération des agriculteurs afin d’assurer la viabilité des filières maraîchères alsaciennes. L’ambition derrière, est de faire de la légumerie un véritable outil de territoire au service des acteurs de la région, à savoir la restauration collective, les grossistes et les traiteurs, mais aussi des agriculteurs en valorisant leurs écarts de tri. »

En quoi Sciences Po Lille et la majeure BMV vous ont-ils aidé ?

« L’agilité que j’ai acquise au cours de mon parcours à Sciences Po est aujourd’hui un vrai atout pour mener mes différentes missions de front. Aussi, l’opportunité de multiplier les stages m’a permis de mieux cerner mes envies professionnelles, d’acquérir des outils de comparaisons ainsi que des connaissances et compétences propres au secteur agro-alimentaire.

Sur un autre plan, grâce à la richesse des enseignements reçus en BMV, j’ai pris conscience des enjeux qui traversent les mondes agricole et alimentaire, que cela soit au niveau environnemental, économique mais également social, et je me suis familiarisée avec les différents acteurs qui gravitent autour : élus, collectivités territoriales, les interprofessions, la FNAB, les grossistes, etc. Connaître les règlementations (EGalim) et le fonctionnement des labels (AB, HVE, Commerce Equitable) sont aussi des éléments précieux pour appréhender les marchés actuels, construire sa stratégie de sourcing, échanger avec les agriculteurs et acteurs publics, mais aussi envisager d’autres modèles pour se nourrir. «